8ème mois : Quel Angoisse !

Vers 8 mois, les professionnels de la petite enfance décrivent tous une phase par laquel doivent imperativement passer les bébés : L'angoisse du 8eme mois...

 

Pour Petit Bonhomme, cette étape est presque passé inaperçue :  Il chouinai un chouilla dès que je n'étais plus dans son champs de vision, mais il n'a jamais eu de peur panique de l'étranger. Il ne s'est jamais réfugié apeuré dans mes bras, face à une personne qu'il ne connaisait pas.

 

Petite Filouse aura 8 mois dans 15 jours et en ce moment, j ai remarqué chez elle, un brusque changement dans son comportement : elle n'accepte pas que je sois hors de son champs visuel, mais ce qui se manifestait par une toute petite crise pour mon aîné, en est tout autre pour elle : c est une véritable crise de pleurs inconsolables à laquelle nous assistons impuissants, associée souvent à des tremblements de peur, et un regard terrifié qui nous appelle "à l'aide". Un réel état de mal-être pour elle.  Dès que j'ai le malheur de la laisser dans son parc ou autre, et de m'éloigner d'elle, même un court instant, c'est  donc le drame assuré ! Elle ne veut que moi, seuls mes bras la réconforte. Elle s y refugie alors et se muche tout contre mon corps, avec une proximité fusionnelle. Elle me fait mal au coeur Petite filouse à pleurer ainsi à chaudes larmes, c'est pourquoi je ne la laisse jamais très longtemps dans cet état la, c'est au dessus de mes forces ... Le sentiment d'abandon qu elle éprouve est vraiment très marqué, et je suis la seule personne qui arrive à apaiser ses frayeurs dans ces moments là. Même daddycool n'arrive pas à intervenir. Voilà même que maintenant elle refuse même qu'une personne autre que moi lui donne son biberon du soir, quand Daddycool essaye chaque soir,elle se tourne, me cherche du regard, refuse d'ouvrir la bouche et la crise de larme commence alors ... (Moi qui comptait sur Daddycool pour avoir un petit quart d'heure de trève, j'peux donc me brosser Martine !)

 

 

Mais que faire pour que Petite Filouse se sente mieux ?

 

 Le moyen infaillible que j'ai en ma possession et qui est ici la clé universelle, l'arme absolue :  Je la berce de paroles. Je lui parle, la rassure, la recouvre d'un regard bienveillant et l'accueille dans mes bras confortables aussitôt qu'elle en éprouve le besoin ... c'est mon truc, je suis comme ça, et même si je sais très bien qu'elle ne comprend pas grand chose à ce que je lui raconte, pendant nos échanges, elle me fixe du regard, et boit le son de ma voix, et mes intonations rassurantes comme du p'tit lait !  c'est tellement puissant que ça la calme instantanément ... Le pouvoir d'une Maman (ou d'un Papa) est juste là.

Par ma présence je lui offre toute mon attention, car elle en a énormément besoin, et à chaque séparation j'essaye d'anticiper en la prévenant et la préparant au mieux. Je lui explique chaque chose, je pose des mots, et des émotions aussi, car même si c'est elle qui traverse cette phase d'angoisse du 8eme mois, il faut reconnaître que j'ai aussi ma part. Mon angoisse, est aussi présent, elle doit le sentir lorsque je la confie à Papy/Mamie pour l'après-midi... Je ne pars jamais sereine, j'ai toujours ce sentiment de l'abandonner : je lui dis au revoir cinq fois au lieu d'une, je la couvre de bisous énorme et de "ça va aller mon bébé, je reviens vite" ... j'ai juste moi aussi de mon côté ce sentiment "d'abandonner mon bébé".

 

Ma petite Filouse se sent abandonnée dès qu'elle ne me voit plus, et de mon côté j'ai toujours l'impression de l'abandonner dès que je la laisse même juste quelques heures avec une personnes de mon entourage ... Deux sentiments qui finalement se rejoignent vraiment, une symbiose entre nous encore très présente ... Le temps de s'y faire, le temps de se détacher l'une de l'autre petit à petit, et surtout le temps de se rendre compte que même si je la laisse, je ne l'abandonne pas,  mais je reviendrai. Tout un chemin à faire chacune de notre côté ... Le temps de prendre confiance en l'une et en l'autre. Il faut que nous nous accordions du temps toutes les deux.  Un cap bien difficile en ce moment,  un moment que nous nous tâcherons d'apaiser au maximum comme on pourra.